Les Hauts-de-France ont tout pour devenir les « leaders européens » des protéines végétales. La région combine à la fois des ressources abondantes et de qualité, des centres de transfert et plateformes d’innovation, des acteurs académiques et économiques (startups, TPE,ETI, …) : toutes œuvrent au quotidien dans la transformation, la valorisation et la structuration de filières innovantes.
Des steaks, du lait ou encore des yaourts à base de soja, nous connaissons. Mais l’utilisation des protéines végétales dans l’alimentaire et le non-alimentaire n’a pas fini de nous étonner ! Avec neuf milliards d’humains prévus en 2050 (contre sept aujourd’hui), elle constitue un enjeu majeur.
Zoom sur l’Institut Mutualisé pour les Protéines Végétales (IMPROVE) : son objectif est de développer les applications des protéines issues de cultures françaises et européennes pour l’alimentation humaine et animale, mais aussi pour de nouvelles utilisations, comme les matériaux, les cosmétiques…
Pionnier à l’échelle européenne
IMPROVE est la première plateforme européenne de recherche et développement totalement dédiée à la valorisation des protéines du futur et appelée à développer de nouvelles applications industrielles dans le domaine des agro-ressources. Labellisé plateforme mutualisée d’innovation (PFMI), IMPROVE repose sur un partenariat public-privé rassemblant des structures académiques, financières et industrielles.
« Nous étudions toutes les protéines, qu’elles proviennent de blé, maïs, colza, pois, féverole, lupin, luzerne ou encore pomme de terre, dévoile Denis Chereau, directeur général d’Improve. Chacune dispose de caractéristiques particulières. Certaines apportent des fonctions structurantes dans les pâtisseries-viennoiseries, d’autres servent d’agents émulsifiants dans les mayonnaises, par exemple. Globalement, elles pourront compléter les apports en protéines animales. Ces dernières représentent 60 à 70 % de nos apports protéiques, alors que les nutritionnistes en recommandent 50 %. »
Les débouchés s’avèrent aussi importants pour l’alimentation animale, notamment pour les jeunes animaux qui ont besoin d’une alimentation très concentrée en protéines. En aquaculture, elles pourront remplacer la farine de poissons, devenue rare avec l’épuisement des fonds marins. Mais elles entreront également dans de nouveaux matériaux comme les résines ou composites, les bioplastiques et peintures. Sans oublier les cosmétiques ! « Nous produisons déjà du «caoutchouc» à base de gluten ! » se réjouit l’expert.
Pour mener à bien ses projets de recherche, IMPROVE est associé à quatre grands acteurs français de la transformation agricole :
- Tereos
- Siclaé, filiale agro-industrielle du groupe Vivescia
- Sofiprotéol, acteur des plantes à huiles et à protéines
- In Vivo, premier groupe coopératif agricole français
Des acteurs de la recherche et du transfert pour la valorisation des végétaux sont également partenaires : l’Inra, l’Université de Picardie Jules Verne, Extractis. S’inscrivant dans une logique de bioraffinerie et soutenu par le pôle IAR, Improve vient ainsi compléter l’Institut d’excellence Pivert à Compiègne, dont les axes de recherche portent notamment sur les oléagineux et les lipides.
Source : https://www.hautsdefrance.fr/proteines-vegetales/