protéines végétales

La lettre des protéines végétales (N°68, Octobre 2018)

DEUXIÈME ÉDITION POUR LES RENCONTRES FRANCOPHONES SUR LES LÉGUMINEUSES

Rendez-vous unique pour renforcer les échanges entre tous les opérateurs de la recherche scientifique et des filières pour un développement durable des légumineuses dans les systèmes agricoles et agro-alimentaires, les Rencontres Francophones pour les Légumineuses (RFL) ont tenu leur 2e édition les 17 et 18 octobre à Toulouse. Ouvertes à l’ensemble des pays de la Francophonie, et tout particulièrement à l’Afrique francophone pour cette 2e édition, ces Rencontres proposent conférences plénières, sessions thématiques, tables rondes, etc, couvrant tous les sujets de l’amont à l’aval des filières. Les résultats du challenge étudiants Creacook et les lauréats du concours Prot’Eat, dont le gagnant du prix Protéines Végétales, Life Loving Foods, seront présentés lors du dîner de gala ; enfin, une conférence « grand public » clôturera ces 2e rencontres. Dans la foulée (le 19 octobre), l’Agence de développement économique de la région (Ad Occ) a proposé une journée dédiée au développement des légumineuses en Occitanie.

 

LES BOISSONS VÉGÉTALES ONT TOUJOURS LE VENT EN POUPE

Média en ligne des tendances nutrition, http://www.culture-nutrition.com rappelle l’essor des boissons végétales, dont les ventes ont augmenté de 22 % en 2017 par rapport à 2016. Parmi les acteurs toujours plus nombreux qui se lancent dans ce créneau, le média offre un coup de projecteur sur deux d’entre eux et leurs nouvelles gammes de produits : Nature Addict et A Bicyclette. Le premier a développé une gamme de boissons végétales au rayon frais, avec peu d’ingrédients et sans additifs, déclinée en quatre saveurs (amande nature, coco nature, douceur amande avec une pointe de miel et douceur cajou avec une pointe de vanille). Nature Addict joue la transparence en expliquant en toute simplicité comment ses produits sont fabriqués. A bicyclette mise quant à lui sur le mélange entre les fruits, l’avoine, le riz et les amandes pour ses boissons végétales, avec trois déclinaisons : pomme poire, cerise cranberry ou mangue passion.

 

LES FRANÇAIS ET LES PRODUITS AU SOJA

6 Français sur 10 ont déjà consommé des produits au soja, soit près de 50 % de plus qu’il y a trois ans. Leur profil-type ? Plutôt jeune et urbain. Et la tendance devrait continuer à la hausse puisque 25 % des acheteurs de produits au soja ont l’intention d’augmenter leur consommation dans les deux prochaines années. Par ordre d’importance dans le caddy, on trouve : les desserts au soja (78 % des acheteurs de produits au soja en achètent) ; les produits type steaks, galettes, nuggets… (69 %) ; les boissons au soja (55 %) ; les aides culinaires type alternative végétale à la crème fraîche (48 %) ; les plats cuisinés (41 %) et enfin, le tofu (38 %). Ces résultats sont ceux du 2e baromètre Sojaxa1, réalisé avec le soutien de Terres Univia2 ; ils sont issus d’une enquête menée sur Internet par l’institut QualiQuanti en décembre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1020 répondants. L’enquête a aussi porté sur l’image et la connaissance de ces produits par les consommateurs, montrant que les produits au soja bénéficiaient d’une image positive, associée à une alimentation variée et équilibrée. En revanche, elle a aussi montré que les Français avaient encore besoin d’être renseignés sur ces produits : 2 sur 5 ne savent en effet pas que les boissons au soja ne contiennent pas de lactose ou encore seulement 1 sur 10 sait que les produits au soja français sont issus de culture non OGM.

 

1 association regroupant les principaux fabricants d’aliments au soja en France

2 interprofession des huiles et protéines végétales

 

PROTEIN SUMMIT : 14 PROJETS « PROTÉINES VÉGÉTALES » EN LICE POUR LES PROTEIN INNOVATION AWARDS

Le Village by CA Nord de France et Bridge2Food unissent leurs forces à l’occasion du 11e Protein Summit – rendez-vous mondial des acteurs de l’alimentation et des protéines – dans le cadre des Protein Innovation Awards, prix remis lors de cette manifestation pour récompenser les innovations dans le domaine des protéines. Pour encourager plus spécifiquement les innovations autour des protéines végétales, un jury fédéré autour du Village by CA Nord de France et rassemblant experts innovation et métiers de Bonduelle, Sodexo, Limagrain, du Crédit Agricole Nord de France, de l’Université Catholique de Lille – Yncréa Hauts de France, de l’ISA Lille et des deux Pôles de compétitivité NSL1 et IAR2, a pré-sélectionné 14 projets de start-ups dans ce domaine, qui concourront pour les Protein Innovation Awards du Protein Summit, qui se tiendra à Lille du 24 au 26 octobre prochain. Ces projets viennent de France, des Pays-Bas, de Slovénie, du Royaume-Uni, d’Ukraine, d’Allemagne, d’Israël et de Suisse. Ils représentent les cinq catégories proposées dans le cadre des Protein Innovation Awards, à savoir : Best plant-based food, Highest consumer impact, Most Novel Protein Process Technology & IT, Most Novel Protein Ingredient & Agtech, Best New High Protein Food & Beverage. Les porteurs de projets auront 14 minutes pour convaincre le comité et tenter de faire partie des lauréats qui se verront rejoindre l’écosystème Village by CA Nord de France pour y accélérer le développement de leur entreprise. Les lauréats seront annoncés et mis en avant à l’occasion du networking dinner organisé dans le cadre du Protein Summit en présence de près de 400 congressistes.

 

1 Pôle Nutrition Santé Longévité : https://pole-nsl.org/

2 Pôle Industries & Agro-Ressources : https://www.iar-pole.com

 

PROTÉASUPPLY UN PROJET POUR LES PROTÉAGINEUX « MADE IN FRANCE »

Grâce à leur image de naturalité, de nutrition équilibrée et non OGM, les légumineuses à graines surfent sur la vague de la Foodtech et voient leur consommation progresser dans les pays industrialisés. Il s’agit maintenant pour la filière française de redonner confiance aux producteurs agricoles pour accompagner cette croissance de la demande.

Consulter les acteurs de la filière afin d’identifier les pistes d’amélioration de la compétitivité des pois et féveroles produits en France, et ainsi favoriser l’approvisionnement en protéines végétales « Made in France » : tel a été l’objet du projet ProtéaSupply, lancé en 2016 pour deux ans et piloté par Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales.

 

PLUSIEURS DÉFIS À RELEVER

Flexibilité et facilité d’utilisation (feed & food), naturalité, origine France, non OGM, non allergènes : les pois et féveroles produits en France disposent de nombreux atouts clés pour accompagner la croissance de la demande en protéines végétales. Pourtant, les protéagineux souffrent actuellement d’une perte de confiance de la part des agriculteurs français après des baisses de rendements répétées. La production a régressé au point que les industriels français doivent parfois parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour s’approvisionner, voire même importer des matières premières. En considérant la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble, le projet ProtéaSupply a permis d’identifier les principaux leviers d’action pour relever le défi d’un approvisionnement en protéines végétales « Made in France ». Cette étude a par exemple mis en évidence le haut niveau de connaissance requis tout au long de la chaîne d’approvisionnement pour préserver la qualité de ces graines, plus fragiles que les céréales ou les oléagineux. La mise en oeuvre de cadres généraux de contractualisation entre opérateurs a ainsi été identifiée comme un levier essentiel pour sécuriser l’offre et renforcer l’image des protéagineux de France.

 

ACCÉLÉRER L’INNOVATION

Un groupe de travail s’est par ailleurs intéressé plus spécifiquement au débouché du pois et de la féverole en alimentation humaine. Il en est ressorti que c’est avant tout l’innovation qui pourra favoriser la consommation de protéines végétales, et notamment de protéagineux. La dynamique est déjà en marche, les industriels ne cessant de développer de nouvelles gammes et de nouveaux produits contenant des protéines végétales ou des légumes secs, mais il existe encore de nouvelles formes et de nouveaux usages à inventer. Le concours Prot’Eat (lire Positions n°67, page 3) a rempli son objectif : attirer l’attention des start-ups sur le pois et la féverole produits en France, afin de mettre en avant toutes leurs qualités nutritionnelles et environnementales. Il a également permis de raconter aux agriculteurs qu’un bel avenir attend ces graines, au travers de produits bons et pratiques. (Nathalie Blosseville et Noëmie Simon, Terres Univia)

 

BAROMÈTRE GEPV : LE POINT SUR L’IMAGE DES PROTÉINES VÉGÉTALES

Depuis 2011, le GEPV s’intéresse à la perception des protéines végétales par les consommateurs français à travers une enquête réalisée tous les deux ans. Habitudes de consommation, critères d’achat, connaissance des produits… une quarantaine de questions sont posées en ligne à un échantillon représentatif de 1 000 personnes. Cette année, le GEPV a choisi d’attirer plus particulièrement l’attention sur les produits des gammes végétales1, en intégrant des questions spécifiques sur le sujet.

 

LES FRANÇAIS ATTENTIFS À LEUR ALIMENTATION

Premier enseignement de ce baromètre : les Français se déclarent toujours aussi attentifs à leur alimentation, qui doit être avant tout « variée et équilibrée ». Ils mangent quotidiennement des fruits, légumes et produits laitiers ; de la viande et du poisson une à deux fois par semaine ; et plus rarement des snacks.

Concernant la viande, 29% souhaitent réduire leur consommation, et avancent notamment des raisons de santé (60 %) mais également de plus en plus des raisons environnementales (51 %, en hausse). Si ce chiffre de 29 % reste important, il est toutefois en baisse après avoir augmenté lors des éditions précédentes (32 % en 2011, 35 % en 2014, 39 % en 2016). Les Français sont également attentifs aux produits qu’ils achètent. Le prix constitue toujours le premier élément auquel ils prêtent attention. Mais la liste d’ingrédients s’avère aussi importante, essentiellement dans un souci de sécurité sanitaire. Le goût, l’authenticité (naturalité, sans OGM) et l’origine géographique sont d’autres critères de choix bien présents au moment de l’achat. Enfin, l’achat de produits spécifiques (bio, diététiques, sans gluten) concerne près de 8 Français sur 10, majoritairement pour des produits bio (73 %).

 

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DES SOURCES DE PROTÉINES

L’édition 2018 du baromètre montre qu’une autre tendance se poursuit : les Français sont de plus en plus avertis en matière d’alimentation. En témoigne leur connaissance du lupin, ingrédient encore le plus méconnu dans une liste proposée, mais qui progresse toutefois d’année en année : alors que 65 % des Français ne connaissaient pas cet ingrédient en 2011, ils ne sont plus que 39 % en 2018. La connaissance sur le taux de protéines des produits évolue également, la majorité des personnes interrogées jugeant qu’un produit est riche en protéines dès lors qu’il en contient plus de 15 %. Rappelons que le seuil réglementaire pour l’allégation « riche en protéines » se base quant à lui sur la part des protéines dans l’apport énergétique et impose que 20% minimum de ce dernier soit apporté par les protéines (Règlement (CE) n°1924/2006). Quand on demande aux Français les trois produits qui en contiennent le plus, la viande, les oeufs et le poisson caracolent toujours en tête, mais les légumineuses, au pied du podium, gagnent du terrain (34 % les citent, contre 31 % en 2016 et seulement 16 % en 2011). Plus précisément, ce sont les lentilles, suivies du soja, puis des haricots secs et des fèves, qui sont considérées comme des aliments riches en protéines.

 

LES PROTÉINES ANIMALES RESTENT LES PRÉFÉRÉES

Les protéines animales restent toutefois les préférées des Français, par habitude de consommation et par goût ; en comparaison, les protéines végétales voient leur image en termes de goût reculer. C’est d’ailleurs la principale raison de non achat d’alternatives végétales aux protéines animales, suivie de près par l’habitude de consommation. Une meilleure perception de ce critère gustatif – au même titre que des prix plus attractifs – inciterait les Français à acheter davantage d‘alternatives végétales. En revanche, les protéines végétales continuent de bénéficier d’une meilleure image que les protéines animales d’un point de vue nutritionnel. Cela pourrait expliquer que la moitié des personnes interrogées se disent prêtes à payer jusqu’à 10 % de plus pour qu’un produit contienne des protéines végétales ; plus d’un tiers en revanche ne le serait pas. Enfin, 20 % déclarent consommer des produits enrichis en protéines. Principales raisons : ils sont plus énergisants et mieux adaptés à la pratique sportive.

 

PROTÉINES VÉGÉTALES : L’IMAGE RESTE BONNE MAIS À CONSOLIDER

Si la majorité des Français continue de penser que les protéines végétales sont bonnes pour la santé (88 %), complémentaires des protéines animales (77 %), bonnes pour l’environnement (76 %), naturelles (68 %) et synonymes de qualité (65 %), ils sont toutefois moins nombreux que lors des éditions précédentes (respectivement 94 %, 85 %, 83 %, 75 % et 78 % en 2016). Les protéines végétales restent méconnues pour 79 % des personnes interrogées (contre 83 % en 2016) et seuls 26 % les trouvent bon marché, contre 42 % en 2016. En somme, une image qui reste positive, mais à réaffirmer. À y regarder de plus près, cette image est très hétérogène selon les profils de consommateurs. Les femmes, les jeunes de 18-24 ans et les habitants de l’Ile-de-France sont ceux qui ont la meilleure image des protéines végétales. À l’inverse, l’enthousiasme est moindre chez les 50 ans et plus, les CSP+, les habitants du Sud-Ouest et les hommes.

62 % DES FRANÇAIS ACHÈTENT DES PRODUITS DE GAMMES VÉGÉTALES

Quid des produits de gammes végétales1 ? 62% d es Français déclarent en acheter : 9 % souvent, 25 % de temps en temps et 28 % rarement. Ils les achètent essentiellement en grandes surfaces (82 %). Les profils d’acheteurs sont relativement variables d’un type de produit à l’autre ; comme pour les protéines végétales, on retrouve toutefois parmi eux une sur-représentation des femmes, des jeunes de 18-24 ans, des habitants de l’Ile de France et des CSP-. Les produits les plus consommés sont les steaks végétaux (38 % en ont déjà acheté), les boissons végétales (31 %) et les plats cuisinés (25 %), à l’inverse des alternatives végétales au fromage (5 %) et de la charcuterie végétale (5 %). Ces produits sont très largement consommés au cours des repas, sauf les boissons végétales (57 % les consomment entre les repas) et les barres nutritionnelles (86 %). Et si les desserts végétaux sont le plus souvent consommés seuls, les steaks végétaux (et assimilés) sont majoritairement consommés avec un accompagnement.

 

DES PRODUITS APPRÉCIÉS…

Goût, texture et aspect du produit sont majoritairement appréciés pour tous les types de produits de gammes végétales, avec un score moindre pour les alternatives végétales au fromage. Le prix est en revanche assez décrié. Les critères privilégiés lors de l’achat de ces produits sont avant tout la qualité gustative (pour 45 % des acheteurs), la capacité à remplacer la viande/le poisson (44 %) et à contribuer à « manger varié » (43 %), ainsi que les qualités nutritionnelles (42 %). L’intérêt santé est le premier cité, devant la curiosité et l’intérêt environnemental. Plus de 75 % de ceux qui ont acheté des produits de gammes végétales se disent prêts à en acheter de nouveau, de manière probable ou certaine ; un peu moins pour les alternatives végétales au fromage (71 %) et la charcuterie végétale (65 %), mais jusqu’à 87 % pour les desserts végétaux.

 

… MAIS ENCORE DES RÉTICENCES

Et du côté des 38 % qui déclarent ne pas acheter de produits de gammes végétales, quelles sont les raisons ? 48 % disent ne pas consommer ce type de produit en général. Plus spécifiquement, ils n’en achètent pas pour des raisons de goût (34 %), parce qu’ils trouvent ces produits trop transformés (29 %), par manque d’habitude (28 %) ou encore à cause de l’image renvoyée par ces produits (27 %), un critère qui reste à approfondir.

 

QUELLES ATTENTES DES CONSOMMATEURS ?

Pour appréhender les attentes des consommateurs, le GEPV les a interrogés sur leur intérêt pour plusieurs types de nouveaux produits à base de protéines végétales : protéines végétales à utiliser dans la réalisation d’une recette ; « protéines de table » à saupoudrer sur les plats ou encore produit associant protéines végétales et animales. Respectivement 55 %, 39 % et 45 % des répondants se sont dits intéressés par les différentes propositions.

 

ZOOM SUR LES PRODUITS MIXANT PROTÉINES VÉGÉTALES ET ANIMALES

Concernant les produits associant protéines végétales et animales, l’acte d’achat de ce type de produits se révèle assez flou puisque 40 % des personnes interrogées ne savent pas si elles sont concernées ; sur les 21 % qui déclarent en avoir déjà acheté, 15 % l’ont fait involontairement. Ceux qui se sont dits intéressés le seraient surtout pour des plats préparés (65 %) et de la viande (51 %), avant tout pour des raisons nutritionnelles (55 %) et de santé (47 %), mais aussi pour découvrir de nouveaux produits (43 %). Ils attendent dans ce type de produit autant de protéines animales que végétales. Ces produits ne sont associés à aucun jugement négatif mais ne déclenchent pas de grand enthousiasme non plus. Pour les 44 % qui déclarent ne pas être intéressés par des produits mixant protéines animales et végétales, la principale raison invoquée est le côté « trop artificiel » (56 %).

 

ACCUEIL DES MPV2 DANS LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRODUITS

Quid de la présence de matières protéiques végétales (MPV2) dans les produits ? Les Français se disent prêts à consommer des produits en contenant en pâtisserie boulangerie (64 %), plats préparés (63 %) et produits laitiers (57 %), mais moins en viandes (48 %) et charcuterie (48 %). Quand on les questionne plus précisément sur le type de MPV qui les intéresserait, on s’aperçoit que ce dernier change selon les types de produits : légumineuses dans les plats préparés ; blé et levures en pâtisserie ; plutôt des algues et du soja dans les produits diététiques.

 

NATUREL OU PAS NATUREL ? DE L’IMPORTANCE DE LA DÉNOMINATION

Quant aux dénominations utilisées pour indiquer la présence des MPV dans un produit, il est intéressant de noter que, si les termes « farine » et « protéines » sont connus et plutôt bien acceptés (freins à l’achat pour moins d’un Français sur quatre), « concentrat » et « isolat » sont largement méconnus (pour 38 % et 48 % des répondants) voire constituent un frein à l’achat (pour 31 % et 28 %). De même concernant les procédés de fabrication : la fermentation et le broyage sont considérés comme naturels pour une large majorité des personnes interrogées, et les enzymes pour 55 %. La concentration reçoit en revanche un accueil plus mitigé : 47 % y voient un procédé naturel mais 36 % un procédé qui ne l’est pas. Quant aux termes « auxiliaire technologique », « extrusion » et « nanomatériaux », ils sont mal connus (1/4 des Français ne savent pas ce que c’est) ou considérés comme non naturels.

 

DES ENSEIGNEMENTS À TIRER POUR LA FILIÈRE

Une image encore complexe, parfois floue : les protéines végétales n’ont pas encore réussi à conquérir le coeur de tous les Français. Le goût reste à améliorer (ou en tout cas la perception de ce dernier) et les procédés de transformation à expliquer pour que ces dernières puissent bénéficier pleinement des images positives qu’elles continuent néanmoins de véhiculer (qualités nutritionnelles, environnementales…).

 

1 Gammes végétales : Gammes de produits associant des protéines végétales

2 MPV : Les Matières Protéiques Végétales sont des ingrédients alimentaires intermédiaires issus d’espèces végétales riches en protéines

 

Source : Position 68 (octobre 2018)

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