Le marché mondial des protéines végétales est en pleine croissance, sa progression a en effet été estimée à plus de 41 % entre 2013 et 2018. Représentant 7,1 milliards d’euros en 2013, le marché devrait ainsi s’établir à 10 milliards d’euros en 20181.
Selon Patrice Bassot, président du Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV), cette croissance est liée à plusieurs facteurs parmi lesquels : « la recherche de produits nutritionnellement meilleurs ; la montée en puissance du végétarisme et du flexitarisme ; le prix des Matières Protéiques Végétales souvent inférieur à celui des protéines animales ». Leur développement est cependant freiné par les habitudes alimentaires des différents pays. Un challenge de taille est donc à relever pour ce secteur qui selon Patrice Bassot, « devra faire preuve d’inventivité pour proposer des solutions permettant de les intégrer dans le quotidien des consommateurs ».
Des propriétés nutritionnelles intrinsèques
Issues d’espèces végétales riches en protéines, les matières protéiques végétales (MPV) sont également riches en fibres et pauvres en lipides pour la plupart, ce qui leur confère des atouts uniques.
Figure 1: Caractéristiques des MPV (source : GEPV)
*Selon la réglementation française
Les Français ont bien pris conscience des divers atouts des protéines végétales, ils en ont ainsi une perception très positive car plus de 3/4 pensent qu’elles sont2 :
Bonnes pour la santé (93 %)
Indispensables à tous (85 %)
Complémentaires des protéines animales (83 %)
Grâce à leurs propriétés nutritionnelles, les protéines végétales jouent un rôle important dans l’amélioration de la qualité des produits alimentaires dans lesquels elles sont incorporées :
Enrichissement en protéines et en fibres
Limitation des apports en lipides, notamment en acides gras saturés, permettant d’équilibrer le rapport protéines / lipides
Équilibrage des apports entre protéines végétales et animales
Apport d’acides aminés essentiels (valine, lysine…)
1 Business Insight – Global protein ingredient market by value, 2012-2018 – 2014
2 Étude GEPV/CSA – Perception des protéines végétales – 2014
Leur utilisation ne cesse d’ailleurs de progresser. Ainsi entre 2011 et 2013 le GEPV a observé dans son bilan de référencement France, une augmentation de 36 % du nombre de produits alimentaires incorporant des protéines végétales.
Des atouts multiples, l’exemple des MPV en charcuterie
Avec 23 % des produits intégrant des MPV, la catégorie « charcuterie et préparations à base de viandes, volailles et poissons » se positionne en tant que 2ème secteur d’utilisation de MPV après celui de la boulangerie, viennoiserie, pâtisserie (BVP).
De par leurs propriétés nutritionnelles et fonctionnelles, le pois, le blé et le soja sont souvent utilisés dans les produits alimentaires de ce secteur. En effet, elles permettent notamment de limiter l’apport en graisses saturées tout en ayant un effet texturant, propriété particulièrement intéressante dans les viandes hachées et les farces.
De plus, leur pouvoir liant et émulsifiant permet aux produits d’être facilement tranchables, d’améliorer leur perception en bouche et leur jutosité : c’est le cas par exemple des saucisses de Strasbourg, des nuggets, des burgers ou encore des boulettes de viande.
Le Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV) en quelques mots
Créée dans le but de valoriser l’utilisation des protéines végétales en alimentation humaine, l’association a développé en ce sens diverses actions destinées aux professionnels et aux consommateurs (site internet, kit pédagogique, études techniques, etc.).
Soutenu par l’interprofession des huiles et protéines végétales (Terres Univia), le GEPV compte actuellement 10 adhérents qui ont une activité de production, de distribution ou de commercialisation des protéines végétales en France.